Penser la relance sociale et économique par l’enrichissement collectif

Penser la relance sociale et économique par l’enrichissement collectif

Au moment où les réflexions s’accélèrent en vue d’une relance, des questions émergent pour nos décideurs. Quelle approche économique désirons-nous encourager ? Comment pouvons-nous revendiquer notre autosuffisance alimentaire, et favoriser l’achat local ? Comment mieux nous occuper des enjeux sociaux et gérer nos ressources de façon socialement responsable dans l’avenir ? En somme, comment travailler ensemble pour améliorer ce qui nous appartient ?
 
Les appels à s’engager collectivement et à vouloir faire les choses autrement sont nombreux. Il faut maintenant orienter nos actions vers la réalisation de ces intentions.
 
Pour penser la relance, les décideurs peuvent s’appuyer sur un réseau de coopératives et de mutuelles fort et organisé. En effet, les Africains, les Espagnols, les Sud-Coréens, les Français et même les États-Uniens admirent nos coopératives, envient notre terreau coopératif efficace et ses retombées bénéfiques sur le tissu socioéconomique de nos régions.
 
Au Québec, il y a près de 3 000 coopératives et mutuelles actives dans plusieurs secteurs d’activités. Elles génèrent 82 % des revenus de l’économie sociale. Elles sont l’expression des aspirations des gens, elles naissent d’un besoin.

Être membre d’une coopérative, c’est à la fois être propriétaire, décideur et bénéficiaire de son entreprise. Une coopérative est créée par des gens, avec des gens et pour des gens. Elle propose un modèle qui allie deux objectifs visés par nos décideurs : favoriser l’enrichissement collectif et soutenir la relance socioéconomique.
 
Créons et utilisons ces entreprises humanistes dans lesquelles nous avons un rôle à jouer et appuyons celles qui le font déjà ! Nous proposons 10 actions pour soutenir nos secteurs d’activités et pour créer de nouvelles opportunités. Qu’il s’agisse de répondre plus adéquatement à nos enjeux sociaux ou de travailler vers notre autosuffisance alimentaire en investissant dans ces entreprises qui nous proposent une traçabilité du champ à l’assiette.
 
Sans être la seule à pouvoir répondre à ces questions, la formule coopérative propose une alternative dont l’efficacité a été prouvée pour répondre aux besoins des Québécoises et Québécois. Choisir une coopérative, c’est choisir de se regrouper au sein d’un modèle d’affaires innovant qui nous appartient pour répondre à nos besoins, tout en soutenant notre indépendance économique. Coopérer, c’est choisir de prendre part à un mouvement collectif, c’est choisir d’améliorer son sort, mais aussi celui des autres.
 
Dans cette relance socioéconomique, le rôle de l’état sera vital, mais le rôle du citoyen sera crucial. Si l’être humain a survécu et s’est développé, c’est grâce à cette force collective et cette résilience démontrées en temps de crise. Les coopératives et les mutuelles nous permettent de choisir notre récit économique pour lui donner du sens. Continuons à écrire ce récit, et soyons fiers de contribuer à l’enrichissement de nos collectivités.


Signée par les membres du conseil d’administration du Conseil québécois de la coopération et de la mutualité qui incluent Agropur coopérative laitière, la  Confédération québécoise des coopératives d’habitation, le Mouvement Desjardins, la Fédération des coopératives d’alimentation du Québec, la Fédération des coopératives de câblodistribution et de télécommunication du Québec, la Coopérative de développement régional du Québec, le Réseau des entreprises d’économie sociale en aide à domicile, la Fédération des Coopératives des Paramédics du Québec, la Fédération des coopératives du Nouveau-Québec, la Fédération des coopératives funéraires du Québec, la Fédération québécoise des coopératives en milieu scolaire (COOPSCO), la Fédération québécoise des coopératives forestièresPromutuel AssuranceLa Capitale Assurance et services financiers,  Sollio Groupe Coopératif,  Réseau COOP,  SSQ Assurance,  Co-operators  et la Fédération québécoise des coopératives de santé.

 

10 actions pour favoriser l’enrichissement collectif


1. Encourager nos agriculteurs avec des avantages fiscaux et protéger les terres québécoises d’intérêts étrangers tout en réduisant les obstacles à la création de modèles émergeants en agriculture tels que les fermes coopératives.

2. Soutenir adéquatement les organismes qui octroient des services d’accompagnement et de soutien aux entreprises d’économie sociale, dont les coopératives et les mutuelles.

3. Utiliser les coopératives comme partenaires complémentaires de l’État en matière de santé, de services sociaux et de services à domicile pour désengorger la première ligne en favorisant la prévention et le maintien de la santé.

4. Augmenter la création de logements coopératifs pour créer des milieux de vie conviviaux et adaptés à nos aînés et nos familles.

5. Encourager les filières de développement d’énergies vertes qui ont fait leurs preuves.

6. Créer un fonds d’acquisition transitoire d’entreprise pour investir dans les reprises d’entreprise et ainsi, contribuer au maintien de la propriété québécoise.

7. Soutenir la vente de services et produits coopératifs en ligne ainsi qu’un système de livraison afin de bonifier de façon substantielle l’achat local.

8. Octroyer un avantage aux acheteurs de produits locaux que ce soit grand public ou commercial et mettre en place des mécanismes d’achat local auprès des coopératives pour les appels d’offres gouvernemental et municipal.

9. Sensibiliser les jeunes à plusieurs modèles économiques en incluant dans les cursus scolaires, du primaire à l’université, l’enseignement du modèle d’affaires coopératif et mutualiste.

10. Soutenir l’entrepreneuriat collectif autochtone dans l’organisation de leur propre écosystème d’accompagnement.

 

 

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Pour plus d’information et pour une entrevue avec la direction du CQCM, contactez :
Marie-Josée Paquette
Directrice Communications et Affaires publiques
Conseil québécois de la coopération et de la mutualité
(418) 933-9739